"En cas de crise, c'est l'industrie alimentaire qui résiste le mieux, notamment en terme boursier, car c'est la plus a-cyclique", a déclaré vendredi le président de l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) Victor Sherrer.
Par ailleurs, M. Sherrer a indiqué n'avoir pas eu pour l'instant d'informations faisant état d'un boycott américain des produits français.
Côté distribution, "le poids le plus marquant sur la consommation (donc sur la distribution, ndlr) viendrait d'une hausse du pétrole", a estimé Jérôme Bédier, président de la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution).
"Une hausse marquée aurait un effet déprimant sur la consommation" à cause du renchérissement du carburant pour la voiture et le chauffage, qui diminuerait le pouvoir d'achat, a-t-il dit.
"Il peut aussi y avoir un flux d'achat de certains produits comme le riz, les nouilles ou l'huile, mais cela ne dure généralement pas très longtemps", a-t-il commenté. Pour l'instant les grandes surfaces n'ont pas constaté d'achats de ce type, a-t-il dit.
"En revanche, il peut y avoir des conséquences sur les biens d'équipement, si les ménages décident de différer certains achats", a averti M. Bédier.
"Mais notre sentiment est que les Français identifient bien ce qui les concernent directement ou non. Et pour l'instant je pense personnellement que les Français ne se sentent pas en guerre", a dit M. Bédier.
Ainsi, après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, la consommation avait chuté aux Etats-Unis mais pas vraiment en France, car les Français ne se sentaient pas directement touchés, a-t-il noté. |